Les prosternations en réparation d’oubli sont des pratiques d’ordre traditionnel renforcées.
Tout erreur commise dans la prière et consistant en une omission devra être réparée par deux prosternations avant le salut final, quand les deux Tachahoudes sont terminés, puis par un nouveau Tachahoude.
Toute erreur commise dans la prière et consistant en une addition, doit être réparée par deux prosternations après la salut final.
Après chacune d’elles, le fidèle prononcera un autre salut.
Celui qui commet une erreur par omission et par addition devra faire une prosternation avant le salut final.
Celui qui oublie la prosternation qui précède le salut final, la fera s’il se la rappelle peu après, s’il ne se la rappelle que longtemps après, ou après la sortie de la mosquée, la prosternation n’est plus valable de même la prière, si l’oubli porte sur trois SOUNNAH (prescription d’ordre traditionnel) ou davantage ; sinon la prière est valable.
Celui qui oublie de faire la prosternation après le salut final devra la faire même un an après.
Pour celui qui omet une obligation d’institution divine, la prosternation réparatrice n’est pas valable.
Celui qui oublie des actes méritoires(Fadaël) n’a pas à faire de prosternation.
On ne doit faire la prosternation avant le salut terminal, que si l’oubli porte sur deux SOUNNAH (prescription d’ordre traditionnel) ou davantage. Mais pour une seule SOUNNAH il n’y a pas à faire de prosternation, à moins que ce ne soit la récitation à basse voix ou à haute voix qui ait été oubliée.
Celui qui a baissé la voix dans la récitation de la prière au lieu de l’élever, doit se prosterner avant le salut final.
Celui qui élève la voix dans la prière à voix basse, doit se prosterner après le salut final.
Celui qui, par oubli aura parlé (durant la prière) fera une prosternation après le salut final.
Celui qui fait le salut final après deux inclinaisons – RAKKAS doit se prosterner après le salut final.
Une prière redoublée – par erreur – n’est pas valable.
Celui qui doute avoir achevé sa prière doit exécuter ce qui est douteux.
Le doute d’omission vaut la certitude, c’est ainsi que le fidèle qui pense avoir oubliée une inclinaison – RAKAA – ou une prosternation doit l’accomplir et ajouter une prosternation au salut final.
S’il doute avoir accompli le salut final, il doit le faire s’il s’en aperçoit immédiatement, mais n’est pas tenu d’y ajouter une prosternation ; s’il s’en aperçoit longtemps après, sa prière n’est pas valable.
Le fidèle sujet au doute ne doit pas en tenir compte, et n’a pas à réparer ce qu’il croit avoir omis, mais doit une prosternation après le salut final, que son inquiétude porte sur des omissions ou sur des additions.
Celui qui élève la voix au cours du (counout) n’a pas à se prosterner. Mais s’il l’a intentionnellement, il encourt le blâme.
Qui aura ajouté une Sourate pendant les deux dernières RAKAAS n’a pas à se prosterner après.
Celui qui entend prononcer le nom de Mohammed – que la bénédiction et le salut soient sur lui – et prononce lui-même cette formule, n’est tenu à rien, qu’il l’ait fait instinctivement ou intentionnellement, en position debout ou assise.
Celui qui récite deux Sourate ou davantage au cours d’une seule RAKAA, ou qui, de la récitation d’une Sourate, passe à une autre, ou fait une RAKAA avant d’avoir terminé une Sourate, ne doit rien pour tout cela.
On ne doit rien pour un signe de tête ou de main, fait au cours de la prière.
Celui qui, par erreur, a répété la Fatiha, doit une prosternation après le salut final, mais, s’il l’a fait intentionnellement, sa prière, semble-t-il, n’est pas valable.
Celui qui se souvient avoir oublié une sourate après s’être incliné pour le Roukoû, n’est pas tenu à une nouvelle récitation.
Quiconque se souvient avoir remplacée la récitation à voix base par la lecture à voix haute, ou inversement, avant le Roukoû, doit réciter à nouveau (comme ce doit l’être)
Si l’omission porte sur une seule Sourate il doit la réciter et n’a pas à se prosterner. Si l’oubli a porté sur la récitation de la Fatiha, il doit la faire et se prosterner après le salut final. Néanmoins s’il a oublié de réciter à haute voix au moment de l’inclination (Roukoû) il se prosternera avant le salut final ; si l’oubli a porté sur la récitation à voix basse il doit une prosternation après le salut final, qu’il l’ait oublié la Fatiha ou une autre Sourate.
Celui qui rit au cours de la prière l’annule, que ce soit par oubli ou de propos délibéré, car ne rit (au cours de la prière) que l’homme négligeant, ou le plaisantin.
Le croyant qui se lève pour prier doit détourner son cœur de toute chose hormis Dieu – gloire à lui – bannir de sa pensée le monde, et ce qu’il contient afin d’avoir présentes en son âme : la Majesté Divine et sa Grandeur ; son cœur doit tressaillir et son âme s’imprégner de la crainte de Dieu, très-haut.
Cette prière est celle des pieux croyants.
Le simple sourire est sans importance.
Les pleurs du fidèle fervent sont pardonnables.
Celui qui écoute un peu les propos d’un causeur ne doit rien.
Celui qui, après les deux RAKAAS et avant de s’asseoir (Joulouss) se dispose à se lever, et se rappelle alors qu’il doit rester assis, le fera et ne se prosternera pas, à condition que ses mains et ses genoux n’aient pas quitté le sol.
Au cas contraire, il doit continuer sa prière et se prosterner avant le salut final s’il se rassied après s’être relevé, par oubli ou intentionnellement, sa prière est valable moyennant une prosternation après le salut final.
Celui qui renifle, par oubli, pendant la prière, demande une prosternation après le salut final ; mais si l’acte est intentionnel la prière n’est pas valable.
Si le fidèle éternue pendant la prière, il n’a pas à se préoccuper du Hamde – Al-Hamdou Lillahi – ni à répondre au souhait qu’on lui fait. De même il n’a pas à prononcer de formule si son voisin éternue… Prononcer louange à Dieu – Al-Hamdou Lillahi – est permis au cours de la prière.
S’il bâille, il doit porter sa main sur sa bouche, et terminer le bâillement sans prononcer des lettres.
Celui qui pense se trouver en état de souillure mineure ou d’impureté légale, mais se convainc de sa pureté, ne doit rien.
Se tourner par inadvertance, au cours de la prière, ne demande pas réparation ; mais si c’est fait intentionnellement c’est blâmable. Si le mouvement conduit le fidèle à tourner le dos à la Kibla – Al-KAABA – la prière est rompue, elle doit être recommencée.
Celui qui vient à la prière, habillé de soie, ou porteur de bijoux d’or, ou qui, pendant que l’on prie commet un larcin, ou regarde une chose défendue, est un rebelle à la loi divine, mais sa prière est valable.
Celui qui, au cours de la récitation de la prière se trompe d’un mot, doit se prosterner après le salut final. Si le mot employé est du Coran, il ne doit pas de prosternation, sauf s’il modifie la phrase ou son sens.
La somnolence pendant la prière ne demande pas de réparation mais le sommeil profond oblige à recommencer la prière et les ablutions aussi.
Les gémissements d’un fidèle malade sont pardonnables ; de même la toux, mais tousser pour attirer l’attention est désapprouvé, bien que la prière reste valable.
Le fidèle appelé qui répond : « Soubhana lla » est à blâmer, mais sa prière est valable.
Celui qui, récitant la prière, s’arrête par défaut de mémoire, et auquel personne ne peut souffler, doit délaisser ce verset et passer à la suite ; s’il ne le peut, il doit s’incliner. Si un Coran est en face de lui, il ne peut y lire sauf la Fathia qu’il doit de toute nécessité achever de prononcer en la lisant dans un Coran ou dans un autre livre.
Si un seul verset a manqué à sa récitation, il doit une prosternation avant le salut ; si c’est davantage la prière n’est pas valable.
Souffler à quelqu’un d’autre qu’à l’Imam annule la prière ; le fidèle ne peut souffler à son Imam que si ce dernier l’attend, ou si sa récitation modifie le sens du texte Coranique.
Celui qui, pendant la prière, a des pensées étrangères voit diminuer sa récompense en faveurs divines mais sa prière est valable.
Repousser de la main, en priant, une personne qui passe, toucher le sol par un côté du front, ou bien par un ou deux piles de son turban ne demande pas de réparation, de même pour le vomissement involontaire ou les régurgitations liquides.
Quant à celui qui prie sous la direction d’un Imam, a responsabilité de ses oublis incombe à ce dernière, à moins qu’il ne s’agisse de m’omission d’une obligation d’ordre divin.
Si celui qui prie sous la direction d’un Imam oublie, ou s’il est pris de somnolence, ou s’il a été bousculé pendant son inclination (Roukou), alors qu’il n’est pas dans la première RAKAA, s’il pense rattraper l’Imam avant que ce dernier se relève de la deuxième prosternation, il doit faire son inclination et le rattraper ; s’il ne pense pas pouvoir le rejoindre, il abandonnera l’inclination et suivra l’Imam, mais fera en compensation une inclination – RAKAA – après le salut de son Imam.
S’il oublie une prosternation, ou s’il est bousculé en la faisant, ou s’il a été pris de somnolence jusqu’à l’instant où l’Imam se relève pour une autre inclination, il doit se prosterner s’il pense rejoindre l’Imam avant que ce dernier s’incline ; sinon il doit le suivre et accomplira sur une autre inclination ; l’ayant faite il n’a pas à se prosterner, sauf s’il a des doutes sur l’inclination ou la prosternation.
Celui qui, pendant la prière, voit un scorpion ou un serpent se diriger vers lui et le tue, ne doit rien, sauf s’il a mis longtemps pour le faire, ou s’il s’est détourné de la KIBLA, doit alors arrêter sa prier et la recommencer.
Celui qui ne sait plus s’il en est au Ouître – RAKAA surérogatoire unique – ou à la deuxième inclination du Chaf – couple des RAKAAS surérogatoires – se considérera comme étant à cette dernière, se prosternera après le salut final et fera ensuite le Ouître.
Parler par inadvertance entre le Chaf et le Ouître ne demande pas réparation, la faire intentionnellement est blâmable, mais n’en demande pas non plus.
Celui qui a été devancé par l’Imam de moins d’une RAKAA ne doit faire aucune prosternation, et s’il la fait sa prière n’est pas valable. Si son retard est d’une RAKAA complète ou davantage, il se joindra à l’Imam pour la prosternation expiatoire qui précède le salut final et différera jusqu’à la fin de sa prière la prosternation expiatoire qui succède au salut final, c’est alors qu’il se prosternera.
Si le fidèle devancé par son Imam se rend compte qu’il a fait une omission après le salut de l’Imam, il est mis au rang de celui qui fait seul sa prière.
Si le fidèle devancé par son Imam, se doit d’un devoir (surérogatoire du côté de son Imam, et obligatoirement de son côté lui-même) le devoir obligatoire lui sera suffisant.
Celui qui oublie l’inclination et s’en souvient pendant la prosternation, se rend debout, lit quelques versets, recommence l’inclination – Roukou - et continue sa prière, et se prosternera après le salut final.
Celui qui oublie une seule prosternation, et s’en souvient après avoir été debout, se rend assis immédiatement, pour refaire cette prosternation ; mais s’il s’en souvient en étant assis, il la fera tout de suite.
Si le fidèle se souvient de la prosternation après avoir levé sa tête de l’inclination précédente, il continue alors sa prière sans revenir à la prosternation passée, et supprime la prosternation de l’oubli, en augmentant une autre inclination qui lui remplace, et se prosternera avant le salut final ; et de même si cette inclination est l’une des deux premières inclinations, et le fidèle s’en souvient après avoir commencé la troisième, ou après le salut final, ou si cette inclination n’est pas l’une des deux premières et s’en souvient avant avoir commencé la troisième (puisqu’il a déjà fait la récitation, l’inclination et la prosternation).
Celui qui fait le salut final ayant des doutes de sa prière, sa prière n’est pas valable.
L’oublie dans la prière de réparation - prière à refaire – est exactement comme dans la prière obligatoire ; et l’oubli dans la prière surérogatoire est comme dans la prière obligatoire, sauf dans six cas :
La Fatiha, la sourate, la récitation à voix basse, la récitation à haute voix, l’augmentation d’une RAKAA, et l’oubli de quelques obligations divines.
Celui qui oublie la Fatiha dans la prière surérogatoire, et s’en souvient après l’inclination, continue sa prière et se prosterne avant le salut final, contrairement à ce qui se fait dans la prière d’obligation divine, où on se rend pas compte de cette RAKAA et on augmente une autre en se prosternant comme dans le cas de celui qui oublie la prosternation.
Celui qui oublie la Sourate ou la lecture à haute voix ou à basse voix dans la prière surérogatoire, et s’en souvient après l’inclination, continue sa prière et ne doit pas de prosternation, contrairement à ce qui se fait dans la prière d’obligation divine.
Celui qui se lève pour une troisième inclination dans la prière surérogatoire, et se rappelle être en faute avant de s’incliner, doit revenir à la prosternation après le salut final. S’il se rappelle avoir fait une addition après la troisième inclination, il doit continuer sa prière et faire une quatrième RAKAA et se prosterner après le salut final, contrairement à ce qui se fait dans la prière d’obligation divine, car dans celle-ci il doit revenir à sa prière et se prosterner après le salut final.
Celui qui oublie un élément constitutif dans la prière surérogation, comme l’inclination ou la prosternation, et ne s’en souvient qu’après le salut final et longtemps après, n’a pas à refaire sa prière ; contrairement à la prière d’obligation divine qu’il devra obligatoirement accomplir et réparer.
Celui qui interrompt – de propos délibéré – la prière surérogatoire, ou en oublie une inclination ou une prosternation intentionnellement doit toujours la refaire.
Celui qui soupire, au cours de sa prière, ne doit rien, sauf s’il prononce – distinctement – une lettre de l’alphabet.
Si l’Imam commet une omission ou une addition, le fidèle guidé doit attirer son attention en disant : Soubhana llah – Gloire à Dieu - .
Si ton Imam se lève après deux inclinations dis-lui : soubhana llah ; s’il a quitté le sol (pour se relever) suis-le. Si l’Imam s’assoit dans la première RAKAA ou dans la troisième inclination, lève-toi et ne t’assied pas avec lui ;
S’il fait une seule prosternation et oublie la seconde dis-lui : Soubhana llah, et ne te lève pas avec lui, sauf si tu crois qu’il a l’intention de faire une (seconde) inclination, auquel cas tu dois le suivre et ne t’assieds pas avec lui après, ni dans la seconde, ni dans la quatrième inclination. S’il prononce le salut final, fait une autre inclination en remplacement de celle que tu as annulée pour réparer la prière tu te prosterneras avant le salut final.
Si vous êtes en groupe dans la prière, il est préférable de charger l’un de vous de terminer la prière.
Si l’Imam ajoute une troisième prosternation dis-lui : Soubhana llah et ne te prosterne pas avec lui
Si l’Imam se lève pour une cinquième inclination, celui qui est certain de sa validité ou en doute, doit le suivre ; celui qui est certain qu’elle est de trop, doit s’asseoir. Si le fidèle du premier cas s’asseoit et celui du second cas se lève, leur prière n’est pas valable.
Si l’Imam prononce le salut final avant d’avoir terminé sa prière, le fidèle qui prie sous sa direction doit lui dire : Soubhana llah.. S’il ajoute foi à son rappel il devra achever sa prière et se prosterner après le salut final. Si l’Imam a des doutes sur le rappel (qui lui a été adressé par le fidèle) il devra s’informer auprès des deux fidèles dignes de foi, et il leur est permis, dans ce cas, de parler ; s’il est convaincu de ne pas s’être trompé il devra agir comme il le croit, et n’a pas à tenir compte des dires des deux fidèles, mais s’ils sont plus nombreux il devra s’en rapporter à eux.