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 L’Imam Mouslim a rapporté dans son SaHîH, du hadith de Jarir Ibnou `Abdi l-Lah Al-Bajliyy, que Allah l’agrée, qui a dit :
« Le Messager de Allâh (Salla l-Lâhou `alayhi wa sallam) a dit :
«مَنْ سَنَّ فِى الإِسْلامِ سُنَّةً حَسَنَةً فَلَهُ أَجْرُهَا وَأَجْرُ مَنْ عَمِلَ بِهَا بَعْدَهُ مِنْ غَيْرِ أَنْ ينْقُصَ مِنْ أُجُورِهِمْ شَىْءٌ ، وَمَنْ سَنَّ فِى الإِسْلام سُنَّةً سَيِّئَةً كَانَ عَلَيْهِ وِزْرُهَا وَوِزْرُ مَنْ عَمِلَ بِهَا مِنْ بَعْدِهِ مِنْغَيْرِ أَنْ ينْقصَ مِنْ أَوْزَارِهِمْ شَىْءٌ»
Ce qui a pour sens : « Celui qui instaure dans l’Islam une bonne sounnah aura une récompense et une récompense chaque fois que quelqu’un après lui fera cet acte, sans qu’il leur soit diminué quoi que ce soit de leurs récompenses ; et celui qui instaure dans l’Islam une mauvaise tradition se chargera d’un péché et d’un péché chaque fois que quelqu’un œuvrera avec après lui, sans que leurs péchés ne soient diminués en rien ».
Informations utiles :
– L’Imam, le Hafidh Mouslim Ibnou Al-Hajjâj Ibnou Mouslim Al-Qouchayri An-Nayçabouri, l’auteur du célèbre recueil de Hadith authentique (SaHîH) connu sous le nom de « SaHîH Mouslim » est né 202 et il est décédé en 261 de l’Hégire (raĥimahou l-Lâh) c’est-à-dire il y a plus de 1170 ans. Il est une référence incontournable dans la science du Hadîth.
– Il a cité cela dans son SaHîH dans le livre de Az-Zakât : chapitre l’incitation à l’aumône, même d’une moitié d’une datte ou d’une bonne parole et qu’elle est un écran contre le feu. Ainsi que le livre de la science : chapitre celui qui instaure dans l’Islam une bonne tradition ou une mauvaise tradition et qui appelle à la bonne guidée ou à l’égarement.
– Ce Hadîth SaHîH nous indique que l’innovation (al-bid`ah) se classe en deux catégories :
La première sorte : la bonne innovation (bid`ah haçanah, appelée aussi : sounnah haçanah), c’est la nouveauté qui est en accord avec le Qour’an et la Sounnah.
La deuxième sorte : la mauvaise innovation (bid`ah sayyi’ah, appelée aussi : sounnah sayyi’ah), c’est la nouveauté qui est en contradiction avec le Qour’ân et la Sounnah.
– Si quelqu’un prétend que ce Hadîth vise ce qui est instauré du vivant du Prophète (Salla l-Lâhou `alayhi wa sallam), mais qu’après sa mort ce Hadîth ne s’applique pas, on lui répond : « La spécificité n’est confirmée que par une preuve ». Or il n’y a pas ici de preuve pour cette prétendue spécificité. Au contraire, la preuve démontre le contraire de ce qu’il prétend parce que le Messager de Allâh (Salla l-Lâhou `alayhi wa sallam) a dit (ce qui a pour sens) : « Celui qui instaure dans l’Islam » et il n’a pas dit : « Celui qui instaure de mon vivant » et il n’a pas dit : « Celui qui fait quelque chose que moi j’ai fait et qui renouvelle cet acte par la suite ». De plus, l’Islam n’est pas limité à l’époque où le Prophète (Salla l-Lâhou `alayhi wa sallam) était vivant. Leur prétention est donc annulée.
– S’ils disent : la cause du Hadîth est que des hommes très pauvres, s’habillant de vêtements de laine et de poils, sont venus auprès du Prophète (Salla l-Lâhou `alayhi wa sallam) le visage du prophète a alors changé, à la vue de leur extrême pauvreté et de leur difficulté. Les gens ont commencé alors à faire des aumônes jusqu’à ce qu’ils leur aient rassemblé beaucoup de choses. Alors le Prophète (Salla l-Lâhou `alayhi wa sallam) s’est réjoui et a dit (ce qui a pour sens) : « Celui qui instaure dans l’Islam une bonne tradition (sounnah) en aura la récompense et l’équivalent de la récompense de ceux qui œuvreront avec après lui … ». La réponse est donc de leur dire : « ce dont on tient compte, c’est la généralité du terme et non pas la spécificité de la cause pour laquelle le Hadîth a été dit » comme l’ont spécifié les savants de la science de la croyance.
 
 
 
Récit de l’Allaitement du Prophète MOUHAMMAD
 
 
 
 
 
بِسْمِ اللهِ الرَّحْمَنِ الرَّحِيم
La louange est à Dieu le Créateur du monde Celui Qui existe sans début, sans fin, sans endroit, sans comment et ne dépend pas du temps, rien n’est tel que Lui et Il est Celui Qui entend et Qui voit, quoi que tu puisses imaginer Dieu en est différent, et que l’élévation en degré et la préservation de sa communauté de ce qu’il craint pour elle soient accordées à notre maître MouHammad Al-‘Amîn, l’Honnête, celui qui a appelé à la religion de vérité, l’islam la religion de tous les Prophètes du premier ‘Adam au dernier MouHammad.
Allâh Al-`Aliyy Al-`ADHîm dit dans le Livre exempt d’erreurs :
لَقَدْ جَاءكُمْ رَسُولٌ مِّنْ أَنفُسِكُمْ عَزِيزٌ عَلَيْهِ مَا عَنِتُّمْ حَرِيصٌ عَلَيْكُم بِالْمُؤْمِنِينَ رَؤُوفٌ رَّحِيمٌ }
(laqad jâ’akoum raçôuloun min ‘anfousikoum `azîzoun `alayhi mâ `anittoum HariSoun `alaykoum bi l-mou’minîna ra’ôufoun raHîm)
ce qui signifie : « Il vous est parvenu un Messager d’entre vous, qui craint pour vous de tomber dans ce qui fait mériter le châtiment, qui s’attache beaucoup à ce que vous ayez la foi, qui est compatissant et miséricordieux pour les croyants » [At-Tawbah / 128].
Allâh `azza wa jall a honoré Son Prophète élu Salla l-Lâhou `alayhi wa sallam par de nombreuses ‘Ayah de Son Livre honoré. Il a ainsi indiqué sa noble ascendance, son excellent comportement, son haut degré et Il nous a ordonné de le glorifier. Il dit, et Il est le Plus véridique :
فَالَّذِينَ آمَنُواْ بِهِ وَعَزَّرُوهُ وَنَصَرُوهُ وَاتَّبَعُواْ النُّورَ الَّذِيَ أُنزِلَ مَعَهُ أُوْلَـئِكَ هُمُ الْمُفْلِحُونَ }
(fa l-ladhîna ‘âmanôu bihi wa `azzarôuhou wa naSarôuhou wa t-taba`ôu n-nôura l-ladhî ‘ounzila ma`ahou ‘oulâ’ika houmou l-moufliHôun)
ce qui signifie : « Ceux qui ont cru en lui, qui l’ont glorifié, l’ont appuyé et ont suivi la bonne guidée qui lui a été révélée – le Qour’ân -, ce sont eux qui auront réussi » [sôurat Al-‘A`râf / 157]. Faire l’éloge du Prophète sincèrement est un acte de bien qui rapproche de l’agrément de Dieu.
Ainsi la parole de Allâh : (wa `azzarôuhou) signifie qu’ils disent du bien de lui, qu’ils font son éloge et le glorifient. C’est une obligation des plus importantes de la religion de le respecter, de l’honorer et de le glorifier Salla l-Lâhou `alayhi wa sallam. C’est l’un des actes de ceux qui réussissent, la voie des saints et des vertueux. Par ailleurs, le déconsidérer, le haïr ou le rabaisser est un égarement clair et une mécréance vile. Que Allâh nous préserve ainsi que vous de la déviation des corrupteurs.
Parmi les choses qui indiquent la glorification de notre maître MouHammad Salla l-Lâhou `alayhi wa sallam, il y a la commémoration de sa naissance honorée. Ceci compte parmi les obéissances éminentes pour lesquelles on est récompensé. Elle constitue en effet une manifestation de joie et de bonheur pour sa naissance honorée. Elle compte aussi parmi les bonnes innovations. Elle mérite plus encore d’être appelée une bonne sounnah puisqu’elle fait partie de ce que le Messager de Allâh a désigné par sa parole :
« من سنّ في الإسلام سنّة حسنة فله أجرها وأجر من عمل بها بعده من غير أن ينقص من أجورهم شىء »
(man sanna fi l-‘islâmi sounnatan Haçanatan falahou ‘ajrouhâ wa ‘ajrou man `amila bihâ ba`dahou min ghayri ‘an yanqouŝa min ‘oujôurihim chay’)
ce qui signifie : « Celui qui instaure dans l’Islam une bonne sounnah en aura la récompense et une récompense chaque fois que quelqu’un fera cet acte après lui, sans qu’il leur soit diminué quoi que ce soit de leurs récompenses » [rapporté par Mouslim].
La prétention de ceux qui disent que la commémoration de la naissance du Prophète est une innovation interdite est donc réfutée. Ils n’ont aucun argument ni aucune preuve en cela puisque le rassemblement des musulmans pour réciter le Qour’ân, évoquer le Créateur et faire l’éloge de MouHammad le Maître des créatures fait partie de ce que Allâh permet ainsi que Son Messager. La communauté a accueilli cette commémoration favorablement. Par conséquent, elle ne peut pas être une innovation d’égarement et de perdition comme l’ont prétendu ces gens-là, eux qui sont privés de la foi, eux, les gens de la perdition.
Allâh Tabâraka wa Ta`âlâ dit :
فاقرءوا ما تيسّر من القرءان }
(faqra’ôu mâ tayassara mina l-qour’ân)
ce qui signifie : « Récitez ce que vous pouvez du Qour’ân » [Al-Mouzzammil / 20]. Et Il dit :
يا أيها الذين ءامنوا اذكروا الله ذكرًا كثيرًا }
(yâ ‘ayyouhâ l-ladhîna ‘âmanôu (‘ou)dhkourou l-Lâha dhikran kathîrâ)
ce qui signifie : « Ô vous qui avez cru, évoquez beaucoup Allâh » [Al-‘Ahzab / 41]. Par ailleurs Allâh a fait l’éloge de MouHammad Salla l-Lâhou `alayhi wa sallam par Sa parole :
وإنك لعلى خلقٍ عظيم }
(wa ‘innaka la`alâ khoulouqin `aDHîm)
ce qui signifie : « Tu as certes un comportement d’excellence » [Al-Qalam / 4] et par Sa parole :
وما أرسلناك إلا رحمة للعالمين }
(wa mâ ‘arsalnâka ‘il-lâ raHmâtan li l-`Alamîn)
ce qui signifie : « Nous ne t’avons envoyé que miséricorde pour les mondes » [Al-‘Anbiyâ’ / 107].
Il est parvenu dans la Sounnah pure qu’il est permis de faire l’éloge du Prophète Salla l-Lâhou `alayhi wa sallam aussi bien en assemblée qu’en étant seul, hommes et femmes, avec ou sans douff, dans la mosquée et à l’extérieur.
Il a été authentifié dans le Hadîth sûr que des hommes d’Abyssinie dansaient (la danse qui n’est pas interdite) dans la mosquée du Messager de Allâh en faisant son éloge dans leur langue. Le Messager a demandé : (( ماذا يقولون )) (mâdhâ yaqôulôun) ce qui signifie : « Que disent-ils ». On lui a répondu qu’ils disaient : (MouHammadoun `abdoun SâliH) ce qui signifie : MouHammad est un esclave pieux de Allâh. Le Prophète ne les a pas blâmés pour ce qu’ils faisaient.
Il a été rapporté que Al-`Abbâs Ibnou `Abdi l-MouTTalib l’oncle paternel du Prophète Salla l-Lâhou `alayhi wa sallam a dit :  » يا رسول الله إني أمتدحتك بأبيات «  (ya raçôula l-Lâh, ‘innî mtadaHtouka bi’abyât) ce qui signifie : « Ô Messager de Allâh, j’ai fait ton éloge avec des vers de poésie ». Le Messager de Allâh lui a dit :
(( قلها لا يفضُض الله فاك ))
(qoulhâ lâ yafDouDi l-Lâhou fâka)
ce qui signifie : « Dis-les, que Allâh préserve ta bouche de perdre ses dents ». Il a alors récité un poème qui commençait par les vers suivants :
Min qablihâ Tibta fi DH-DHilâli wa fî Moustawda`in Hîna youkhSafou l-waraqou
Et à la fin :
wa ‘anta lammâ woulidta ‘achraqati l-‘arDou
Et lorsque tu es né, la terre s’est illuminée
wa Dâ’at binôurika l-‘oufouqou
Et les horizons lointains se sont éclairés
Le Messager de Allâh ne l’a pas blâmé ni même empêché et il ne lui a pas dit : « c’est interdit de faire mon éloge ». Il l’a plutôt approuvé de sa part et a fait une invocation en sa faveur pour que ses dents restent saines. Allâh a préservé ses dents par les bénédictions de l’invocation du Prophète éminent Salla l-Lâhou `alayhi wa sallam. En effet, Al-`Abbâs est mort durant le califat de `Outhmân Ibnou `Affân, que Allâh les agrée tous les deux, et il avait alors quatre-vingt huit ans. Il n’avait perdu aucune dent et aucune molaire.
Écoutez l’histoire d’un savant des musulmans qui a vécu dans le septième siècle de l’Hégire, nommé Charafou d-Dîn Al-Bousayriyy. Il était atteint d’une paraplégie et la moitié de son corps était paralysée. S’étant retrouvé alité, il a pensé à composer un poème pour faire l’éloge du Prophète Salla l-Lâhou `alayhi wa sallam par lequel il ferait le tawassoul – la supplication par son degré – et le tachaffou` – la demande d’intercession – à Allâh `azza wa jall. C’est ainsi qu’il a dit :
أمن تذكّر جيران بذي سلم مزجت دمعًا جرى من مقلةٍ بدم
محمد سيد الكونين والثقلين والفريقين من عُرب ومن عجم
هو الحبيب الذي تُرجى شفاعته لكل هول من الأهوال مقتَحَمِ
فاق النبيين في خَلْقٍ وفي خُلُقٍ ولم يدانوه في علمٍ وفي كرمِ
Puis il s’est endormi et a vu dans le rêve notre maître MouHammad Salla l-Lâhou `alayhi wa sallam qui a passé sa main bénie sur son corps. En se réveillant de son sommeil, il a trouvé que Allâh l’avait guéri de sa maladie. Il est alors sorti de sa maison et a rencontré l’un des disciples soufis qui venait à lui et qui lui a dit : Eh mon maître, je souhaite entendre le poème par lequel tu as fait l’éloge du Prophète Salla l-Lâhou `alayhi wa sallam. Il lui a dit : Mais de quel poème parles-tu ? J’ai fait plusieurs poèmes pour son éloge ! Il lui a dit : Celui dans lequel tu commences par dire :  » أمن تذكّر جيران بذي سلم « . Par Allâh, je l’ai entendu hier dans mon rêve, récité en présence du Messager de Allâh Salla l-Lâhou `alayhi wa sallam, il écoutait et il lui a beaucoup plu.
Regardez esclaves de Allâh, que Allâh vous guide et vous fasse miséricorde, combien il y a de bien dans l’éloge du Prophète Salla l-Lâhou `alayhi wa sallam, combien il y a de bienfaits et d’actes qui rapprochent de l’agrément de Allâh grâce aux bénédictions desquels les tourments sont dissipés. Le poète a été véridique lorsqu’il a dit :
مدح الرسول عبادةٌ وتقربُ لله فاسعوا للمدائح واطربوا
فبمدحه البركات تنْزل جمّة وبمدحه مـرّ الحنـاجر يعذُبُ
L’éloge du Prophète est une adoration et une recherche d’agrément De Allâh
alors accourez pour les chants et réjouissez vous-en
Par son éloge, les bénédictions descendent en quantité
Et par son éloge les gorges amères deviennent douces
Le chaykh MouHammad L-khaDr Houçayn al-Mâlikiyy (1378 H) le chaykh de al-‘Azhar dans le magazine al-hidâyah al-Islâmiyyah : « quand au fait qu’on commémore la naissance du Prophète, nous n’avons pas fait autre que ce qu’a fait le compagnon Hassân Ibnou Thâbit que Allâh l’agrée qui s’assoyaient autour de lui les gens et il leurs faisait écouter l’éloge du Prophète Salla l-Lâhou `alayhi wa sallam en poesie, et nous n’avons pas fait autre que ce qu’a fait le `Aliyy Ibnou Abî Tâlib ou Al-Barâ’ Ibnou `Âzib ou Anas Ibnou Mâlik quand ils évoquaient les qualités morales et physiques du Prophète en assemblée ».
Ô Allâh, nous Te demandons le paradis et nous Te demandons Al-Firdaws Al-‘A`lâ, ô Toi le Seigneur des mondes, ô Allâh
الحمد لله رب العالمين
La louange est à Allâh, le Créateur du monde.

 

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